Oui ça fait longtemps que le site n'a pas été mis à jour. On est au courant. D'ailleurs on sait bien que ces derniers temps le seul moment où le site est mis à jour c'est pour évoquer les AG.
Il se trouve justement que lors de la dernière AG on a souhaité améliorer notre communication. On va pas dire qu'on sera bon tout de suite non plus, juste on va essayer de s'améliorer sur le sujet :)
Déjà faisons un petit rappel des moyens de communication qu'utilise Faimaison.
Tour d'horizon des moyens de communication
Site web : on ne va pas dire qu'il est délaissé, seulement, du fait qu'on utilise un générateur de site statique (Pelican) avec git, cela rajoute tout de suite de la friction pour l'ajout d'articles. De facto, pour publier sur le site, il faut avoir des notions de git (!). C'est pas ce qu'il y a de plus user-friendly ¹. Le problème a été “contourné” en déployant Static CMS qui permet de garder git et tout le générateur statique, tout en donnant une interface sympathique. La prise en main est toujours en cours, en tout cas on espère qu'après avoir déployé cet outil cela encouragera l'écriture de plus d'articles ! On espère aussi créer un article sur le sujet après l'avoir utilisé un peu plus.
Forum : Discourse est devenu LE spot pour suivre les évolution de l'association. En effet, c'est aussi bien utilisé pour les discussions interne des membres, mais aussi pour les personnes en dehors de l'association. il y a également une section annonces qui est publique et est faite pour communiquer sur toutes nouveautés qu'il s'agisse des changements technique ou des annonces d'ateliers à venir ; l'usage de cette section est plutôt récente.
Matrix : Faimaison héberge maintenant son propre serveur matrix avec un pont vers le channel IRC historique. Ce lieu de discussion est plus pour venir et discuter avec ses membres. Pour y accéder, l'adresse du salon matrix : #faimaison:faimaison.net
Mastodon : On a 2 comptes mastodon : l'historique qui est utilisé par les personnes habilitées a s'en servir : https://mastodon.social/deck/@FAImaison. Il y a également un plus récent : @annonces@forum.faimaison.net . Pourquoi 2 comptes ? En fait @annonces ne fait que reprendre les postes publié dans la section #annonces du forum. En effet, Nous avons utilisé un plugin ActivityPub sur Discourse qui rend tout une catégorie accessible sur le fediverse ; dans notre cas annonces . L'idéal serait de suivre les 2. S'il n'y en a qu'un à suivre, on poste des sujets de manière plus récurrente sur @annonces.
Voila pour ce rapide tour d'horizon. On espère que ça donne un peu plus d'idées de comment nous suivre et nous joindre.
Bien sûr, les choses risquent d'être amenées à évoluer, mais on fera de notre mieux pour notifier des changements à venir.
À très bientôt !
¹ : certains diront que lorsqu'on ne veut pas résoudre un problème on n'a qu'a dire que c'est à l'utilisateur de s'éduquer
Après quelques années d'essais et un usage réellement en prod depuis quelques mois, nous sommes prêts à ouvrir notre forum à l'extérieur \o/
Ceci s'inscrit dans notre volonté de transparence vis-à-vis des personnes qui nous suivent, mais aussi pour faciliter les échanges entre les personnes membres et non-membres de l'association .
Ce forum remplace nos vieilles mailing lists, qui étaient jusqu'à présent essentiellement un outil de communication interne. Maintenant, avec le forum, le même outil est utilisé pour les discussions des membres entre eux, mais dorénavant ces discussions peuvent s'étendre au delà de l'association.
Ainsi donc, si vous voulez savoir ce qu'on se dit, quels sont les prochains évènements, qui y participe ou si vous avez des questions à poser, venez y créer un compte !
Quel est l'outil utilisé derrière ?
Rien de très hors du commun, nous utilisons Discourse qui est de plus en plus utilisé. C'est un logiciel libre, qui a bientôt 10 ans. Il a été créé par l'un des fondateurs de Stack Overflow qui s'est entouré d'une équipe bien dynamique pour s'occuper de la maintenance et l'évolution de l'outil.
Parti du principe que les forums doivent être des lieux de discussion "civilisée" − dans le sens que l'application doit encourager des comportement virtueux pour l'ensemble de la communauté − c'est aussi un outil très flexible. Tout ou presque est possible avec Discourse dépassant largement les fonctionnalité de forum, on peut s'en servir comme outil de gestion documentaire ou même de ticketing.
Pour l'instant à FAImaison, c'est un forum, mais on teste aussi la partie gestion documentaire et on l'a intégré avec notre channel IRC :)
Pour les personnes extérieures à l'association, nous restons dans la simplicité, trois catégories sont disponibles pour tout le monde, mais une seule pour y ajouter du contenu :
Communauté
Section de discussion principale, s'y cotoient toutes les personnes ayant un compte qu'iels soient membres ou non. On y trouvera aussi les annonces pour les évènements à venir. C'est la seule catégorie où tout le monde peut rajouter du contenu.
Annonce
Destiné aux annonces de Faimaison, on y traite notamment des mises à jour que nous avons effectuées, la création de nouveaux services, etc.
Guide utilisateur·ices
Pour aider à la prise en main de discourse et ce qu'on peut faire avec. Attention, certaines fonctionnalités mentionnées sont réservées aux membres.
Bien sûr, il reste des sections dédiées aux adhérent·es. Par ailleurs vous noterez que certains comptes ont un petit badge associé à leur avatar, c'est pour signifier qu'ils sont membres de l'association.
Le jour où vous deviendrez adhérent toutes ces nouvelles sections vous serons accessibles sans changement de compte ; et le badge vous sera également octroyé par la même occasion :p
Depuis le 15 Janvier 2022, les hyperviseurs ont plus que triplé leurs capacités de mémoire vive (RAM).
Pour cela une intervention au DataCenter a été nécessaire pour remplacer toutes les barettes; cette opération a pu être invisible pour tous les utilisateurs grâce au haut niveau de disponibilité de notre infrastructure.
Ils peuvent maintenant accueillir plus de 100 VMs supplémentaires, tout en gardant un haut niveau de disponibilité (pour les VMs ayant 1Go de RAM et 10Go d'espace disque).
Si vous êtes donc intéressé pour l'hébergement d'une Machine Virtuelle, n'hésitez donc pas à nous contacter via les différents moyens lister sur notre page contact.
Nous vous rappelons qu'il est nécessaire d'être membre de FAImaison et à jour de la cotisation pour bénéficier de ce service à tarif libre - Coût de revient : ~12€ en Janvier 2022.
FAImaison a choisi de s'associer à l'appel de la Quadrature du Net et 54 autres organisations pour s'opposer à la proposition de loi « sécurité globale » actuellement en discussion.
Une nouvelle fois, utilisant le contexte sécuritaire et sanitaire actuel, les libertés fondamentales sont attaquées. La disposition la plus relayée dans les médias concerne la liberté de manifester. Nous pensons qu'il s'agit d'une nouvelle étape de contrôle de la population, et que cela aura ensuite des conséquences sur les communications via Internet, notamment sur d'éventuelles interdictions de publier des images ou vidéos de manifestations sur Internet. Mais ce texte recèle d'autres atteintes aux libertés : caméras sur la voie publique, caméras portées par les forces de l'ordre, surveillance par les drones, extension des droits de la surveillance privée, etc.
Le 5 novembre dernier, FAImaison a organisé un arpentage du rapport du Shift Project
« Déployer la sobriété numérique ». Ce texte se veut un compte-rendu de
cet arpentage et des échanges auxquels il a donné lieu.
Pour rappel, l’arpentage est une méthode d’éducation populaire permettant de
lire collectivement un ouvrage : les participants et participantes se
répartissent la lecture de l’ouvrage et résument ensuite au groupe ce qu’elles
ont lu. Ici nous avions décidé que chacun et chacune, à l’issue de sa lecture,
rapporterait au groupe une chose qu’elle a apprise et une chose qui l’a
surprise.
Dans la continuité des deux précédents rapports de The Shift Project, parus en 2018 et 2019, Déployer la sobriété numérique se veut un guide de mise en oeuvre de la sobriété numérique,
c'est-à-dire « une prise de conscience de l'impact environnemental du numérique » selon leurs mots.
Dans l’ensemble nous avons tous et toutes été surprises par le ton du rapport :
technique, voire technocratique, il nous a rebutées et nous a donné le
sentiment d’être destiné aux « décideurs » alors que nous aurions souhaité, sur
un sujet aussi important, un document utilisable par les citoyens et citoyennes.
Bien que ce texte pose des questions intéressantes, telles celles de
l’extraction des matières première ou de l’économie de l’attention, il laisse
un goût d’inabouti en bouche, ces sujets étant survolés au profit d’une analyse
majoritairement quantifiée de la consommation électrique d’éventuels systèmes
dits « intelligents ».
L’autre grand absent du rapport est le politique : rédigé à destination des
chefs d’entreprises ou d’institutions, il ne traite que des sujets sur lesquels
ceux-ci s’autorisent à agir et constitue par conséquent plus un outil de
lobbying ou de marketing que de transformation de la société. Il ne conçoit la mise
en oeuvre de la sobriété numérique que d'un point de vue vertical et descendant,
sans se poser la question de l'appréhension citoyenne de ces enjeux.
En conséquence, si l’on peut partager les constats desquels part le Shift
Project, dont le rapport fournit d’intéressantes illustrations, il ne nous
semble pas possible de pouvoir utiliser ce dernier afin de construire une
alternative politique au développement actuel de l’informatique.
Références :
Nous avons échangé quelques références au cours de nos discussions.
Avant les deux tours des élections municipales 2020, FAImaison a adressé huit questions à l'ensemble des listes candidates pour connaître leur opinion sur la protection des données personnelles, la promotion du logiciel libre et des alternatives aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, et tous les autres), la vidéo surveillance et la reconnaissance faciale. Vous retrouverez le contenu exhaustif du questionnaire en cliquant ici.
Nous aurions été ravi·es de pouvoir échanger sur ces sujets d'importance, à l'heure de la dématérialisation des services publics et dans un contexte d'utilisation de nombreux services numériques pendant le confinement, des services audio et vidéo à « stopcovid ». Nous avons reçu trois réponses, de Saint-Herblain en Commun, Rezé à gauche toute et Nantes ensemble dont vous trouverez le contenu en fin de cet article. Quelles que soient les causes de ce nombre réduit de réponses, nous pensons qu'il est indispensable de poursuivre ce travail de sensibilisation et de questionnement des élu·es. FAImaison continuera d'informer et d'être actif sur ces thèmes.
Si ces sujets t'intéressent, n'hésite pas à passer nous voir par exemple pour un apéromaison (le 3ème jeudi de chaque mois) ou à la permanence à B17. Tous les renseignements sont ici
Réponse de Saint-Herblain en commun (reçue dans le cadre du premier tour) :
Comment comptez-vous former les citoyens et citoyennes à la protection de leurs données personnelles, notamment les plus jeunes et les séniors ?
Saint-Herblain en Commun envisage de former les citoyens et citoyennes notamment par le biais d’ateliers, en partenariat avec les CSC et l’accueil municipal au public. Le collectif souhaite s’appuyer sur les acteurs de son territoire, pour être au plus proches des habitant.e.s et de leurs réalités.
Comment garantir la bonne application du RGPD (règlement général sur la protection des données) par les différents services de la ville ?
Le référent RGPD (Monsieur Stéphane POIBEAU, Responsable du Service des Systèmes d’Information, comme délégué à la protection des données [DPO]) est obligatoire au sein des services municipaux, il existe déjà sur la ville de Saint-Herblain. Saint-Herblain en Commun tient à maintenir confiance et transparence vis-à-vis des aministré.e.s et des agents de la commune.
Comment comptez-vous garantir la sécurité des données personnelles des citoyens face aux cyberattaques de plus en plus nombreuses visant les collectivités ?
Le premier garde-fou auquel s’engage Saint-Herblain en Commun est la formation des agents. Le service informatique de la ville a été sensibilisé à ce sujet par le biais de formations. Par le passé, les systèmes informatiques de la commune ont déjà été attaqués mais aucune conséquence n’a été répertoriée.
Comptez-vous favoriser l'usage des logiciels libres dans l'ensemble de l'administration ? Comment ?
Saint-Herblain en Commun envisage de mettre en place les formations et les outils libres à disposition des agents de la commune.
Êtes-vous pour ou contre la vidéo-surveillance ?
Le collectif s’affirme pour la prééminence des moyens humains sur les techniques et numériques, notamment sur la thématique de la sécurité.
Êtes-vous pour ou contre la reconnaissance faciale ?
Saint-Herblain en commun est contre la technologie de reconnaissance faciale.
Réponse de Rezé à gauche toute (reçue dans le cadre du premier tour)
Comment comptez-vous former les citoyens et citoyennes à la protection de leurs données personnelles, notamment les plus jeunes et les séniors ?
Ce n’est pas à proprement parler une compétence de la commune. Néanmoins, des leviers existent et c’est ainsi que nous souhaitons réorienter le projet de la galerie numérique de la médiathèque vers un programme d’éducation populaire sur les questions de numérique. Les jeunes et les séniors font partie des publics naturels de la médiathèque.
Comment garantir la bonne application du RGPD (réglement général sur la protection des données) par les différents services de la ville ?
Le RGPD est obligatoire et à ce titre les services de la ville sont déjà tenus de l’appliquer dans leur action. Néanmoins nous souhaitons le mettre en avant, afin qu’il soit compris et utilisé par l’ensemble de la population. Avec une page explicative sur le site de la mairie qui à ce jour ne retourne aucun résultat pour « RGPD ». Dans la même idée, nous proposons d’identifier le ou la responsable RGPD de la commune dans les mentions légales du site web afin que tout·e citoyen·ne puisse faire valoir simplement ses droits de consultation, de rectification, de transmission, mais également de suppression définitive de ses données.
Comment comptez-vous garantir la sécurité des données personnelles des citoyens face aux cyberattaques de plus en plus nombreuses visant les collectivités ?
C’est à nouveau du ressort des services communaux concernés. En terme d’orientation politique, nous proposons de favoriser l’usage des logiciels libres dans les services. De part leur audit libre, nous considérons qu’ils offrent une protection supplémentaire face à ces attaques. De même, nous comptons mettre en place une politique de limitation des données collectées et de leur conservation par la commune. Réduire la quantité de données sensibles, c’est aussi réduire les risques et les conséquences d’attaques informatiques.
Comptez-vous favoriser l’usage des logiciels libres dans l’ensemble de l’administration ? Comment ?
Oui, notamment en les privilégiant pour tout ce qui relève des achats publics. En les proposant sur les postes des personnels de la ville et ceux utilisés par le public, en lieu et place des logiciels privateurs existants. Rapidement dans les domaines où les équivalents sont immédiatement connus (navigation internet, bureautique, email), puis progressivement pour les applications-métiers et les systèmes d’exploitation.
Êtes-vous pour ou contre la vidéo-surveillance ?
Nous y sommes opposé·es et avons été les seul·es à voter contre la surveillance de masse de la population au conseil municipal de Rezé.
Êtes-vous pour ou contre la reconnaissance faciale ?
Nous y sommes opposé·es puisqu’elle est concomitante de la vidéosurveillance. Davantage même, puisque les risques pour les libertés individuelles sont encore plus graves.
Que pensez-vous du portail captif requérant le passage par les GAFAMs pour l’accès au réseau WiFi Rezé-public ?
Nous y sommes fermement opposé·es, comme indiqué au point 7.2 de notre programme.
Réponse de Nantes ensemble (reçue dans le cadre du premier tour)
Comment comptez-vous former les citoyens et citoyennes à la protection de leurs données personnelles, notamment les plus jeunes et les séniors ?
Nous souhaitons renforcer les Tiers-Lieux, des lieux de proximité au sein
des quartiers qui seront des lieux de co-réparation et de réemploi. Au sein
de ces lieux, des associations seront encouragées à organiser des ateliers
de médiation et d’acculturation au numérique responsable, et donc à la
prise de conscience des dangers de l’exploitation des données
individuelles. Ces ateliers permettent aussi de parler de diffuser les
bonnes pratiques en matière de numérique.
Nous prévoyons la mise en place d’une équipe de médiateur.rice.s dédiée à
l’éducation numérique au sein même des lieux gérés par la Ville ou la
Métropole, et interviendrons dans les écoles, les entreprises.
Comment garantir la bonne application du RGPD (réglement général sur la protection des données) par les différents services de la ville ?
La Charte Métropolitaine de la Donnée atteint aujourd’hui un niveau
satisfaisant de respect de la RGPD. Nous souhaitons aller plus loin et y
intégrer les principes de la sobriété numérique, qui visent à limiter le
déploiement de nouveaux logiciels et applications. Le DPO sera chargé de
veiller au respect de ces principes.
Nos partenaires et sous-traitants seront sélectionnés selon des critères Numérique Responsable qui imposent un cahier des charges strict en matière de respect de la protection des données.
Les sites de la ville et la métropole devront proposer une interface utilisateur claire et éco-conçue, mettant en avant l’accord d’utilisation de données, conformément à l’application de la RGPD notamment en cas d’utilisation des cookies.
Nous créerons un comité Numérique rassemblant les différents corps de la société civile et économique d’experts du numérique responsable. Ce comité sera chargé de passer en revue la politique numérique publique et sera garant de l’intérêt écologique et sociétal des mesures.
Ce comité aura aussi pour but de favoriser la mise en commun de la feuille de route numérique des organismes publiques et des organismes privés et s’assurer que la politique numérique sert les stratégies environnementales.
Comment comptez-vous garantir la sécurité des données personnelles des citoyens face aux cyberattaques de plus en plus nombreuses visant les collectivités ?
Comptez-vous favoriser l'usage des logiciels libres dans l'ensemble de l'administration ? Comment ?
Oui. Nous voulons expérimenter les logiciels libres à l’échelle de la métropole.
Les valeurs de l’opensource et du libre rejoignent dans une large mesure
celles de notre liste : travail communautaire, service de l’intérêt
général, transparence et juste prix.
Nous travaillerons selon un calendrier inspiré par le retour d’expérience
de la mairie de Fontaine :
1er temps : choix de logiciels libres d’infrastructure (messagerie, serveur de fichiers, annuaire informatique, etc.)
2è temps : migration des logiciels tournant sur PC sous Windows vers du libre (eg. : Thunderbird pour les mails, Firefox pour le web)
3è temps : changement de suite bureautique. Ce changement devra être accompagné de sessions de formation pour les aider à migrer leurs connaissances et leurs données.
4è temps : migration du système d’exploitation. Ce processus, complexe, devra être conduit selon le principe de l’apprentissage par l’exemple plutôt que par la contrainte.
Ce processus devra se faire avec le concours de tou.te.s et sous la supervision de la direction de systèmes informatiques. Il s’agit à la fois d’un changement culturel dans l’approche du numérique et de l’informatique
et d’un changement technique important qui demandera une rigueur particulière et des moyens humains associés.
Êtes-vous pour ou contre la vidéo-surveillance ?
Contre (est-ce qu’on a besoin d’argumenter ?)
Êtes-vous pour ou contre la reconnaissance faciale ?
Contre (est-ce qu’on a besoin d’argulenter ? )
Depuis quelques mois, l'accès Internet via Nantes Wifi public ouvre automatiquement une page sur le moteur de recherche Google. Seriez-vous d'accord de modifier cela pour proposer par défaut https://qwant.fr ou https://start.duckduckgo.com ?
Qwant : Oui ! C’est une initiative nationale et plus il y aura d’utilisateurs, plus le moteur de recherche prendra de l’ampleur devant Google. C’est notre devoir de soutenir les initiatives numériques « locales ».
Nous avons été sollicité·e·s le 24 avril 2020 par Radio Canut (Lyon) pour une interview sur les libertés numériques en général et l'application StopCovid en particulier.
C'est ainsi que MeTaL_PoU et Chre ont participé à l'émission « On est pas des cadeaux ! » et on pu échanger avec -so- le 27 avril sur ces sujets.
Vous pouvez écouter cette émission [1h] diffusée à l'antenne le 1er mai 2020 ici :
Jeudi 9 avril 2020, nous avons organisé l'arpentage du rapport de Mounir Mahjoubi, intitulé Traçage des données mobiles dans la lutte contre le Covid-19 et publié le 6 avril 2020. Cette note parlementaire a été transmise le 6 avril 2020 aux député·e·s. Nous avions envie de vous partager ce qui s'est passé pendant ces deux heures et ce que nous en avons retenu, car cela nous paraît indispensable.
L'arpentage est un outil d'éducation populaire qui permet de lire, à plusieurs, un texte (livre, brochure, etc). Le texte est découpé en autant de morceaux qu'il y a de participant·e·s. Chacun·e lit individuellement son extrait, s'en imprègne et en restitue sa lecture au groupe. Chaque participant·e a pu partager sa lecture à partir de trois questions :
qu'est-ce que je savais déjà dans ce que j'ai lu ?
qu'est-ce que j'ai appris dans ce que j'ai lu ?
quelles questions ont été levées dans ce que j'ai lu ?
Le rapport fait une quarantaine de pages, nous étions neuf. Cinq pages par personne et vingt minutes plus tard, nous avions fini de lire et avons discuté et partagé pendant encore une heure et demie. Voici ce que nous en avons retenu, les remarques et interrogations soulevées lors de nos échanges sur le sujet.
De quoi est-il question dans cette étude ?
Ce document fait un état des lieux du pistage des populations par le biais des smartphones pendant la pandémie, en s'appuyant notamment sur ce qui se passe à l'étranger. Mounir Mahjoubi y recense trois objectifs distincts :
L’observation des pratiques collectives de mobilité et de confinement (i.e. cartographie des déplacements de population).
L’identification des sujets “contact” (i.e. backtracking ou contact tracking).
Le contrôle des confinements individuels
Y sont évoquées plusieurs technologies : le bornage téléphonique, des applications GPS, des applications Bluetooth, les systèmes de cartes bancaires et de transport, la vidéosurveillance dotée ou non d’intelligence artificielle.
Pour chaque objectif, sont déclinées les différentes technologies possibles, et y sont analysés les "potentiels" et les "limites".
Les applications de traçage bluetooth
Il est largement question d'applications utilisant le bluetooth du téléphone. Leur but serait de savoir si notre téléphone a été à proximité du téléphone d'une personne infectée et d'en être informé·e. Ce type de système nous a questionné à plusieurs titres.
Tout d'abord, le rapport précise que l'efficacité de ce type d'outils sécuritaires n'est pas prouvée. De façon plus globale, le rapport ne mentionne que peu cette question et évoque un vague contrôle citoyen.
[Les applications bluetooth] n’ont pas encore fait la preuve de leur efficacité sanitaire.
Les opportunités offertes par les nouvelles technologies ont pour clé de voûte l’acceptation
populaire. Celle-ci repose sur plusieurs exigences, dont une proportionnalité des méthodes aux objectifs,
une pleine transparence des pratiques, et notamment des codes informatiques, et une véritable gouvernance
indépendante de contrôle, en capacité d’évaluer efficacement et à tout moment les pratiques et
leurs performances
sanitaires.
− Citations issues du rapport, page 4
On apprend dans le rapport qu'il faut que 60% de la population soit équipée de l'application bluetooth pour espérer en voir des effets. La France compterait un taux d'équipement de smartphones à hauteur de 80%. On comprend alors que l'on atteindra très difficilement 60% d'installation de ce genre d'application si on se base sur le simple volontariat. Les hypothèses avancées pour augmenter le taux d'équipement de la population seraient de passer par une phase de promotion propagande dans les médias, l'utilisation de personnes faisant autorité (professionnels de la santé, ...), d'utiliser des méthodes coercitives, voire d'imposer l'installation de l'application en demandant de l'aide aux éditeurs de système d'exploitation (android, ios, ...) et/ou aux opérateurs mobiles.
Comment fonctionne ce genre d'applications ? Elles gardent la liste des identifiants des téléphones mobiles qui ont été proches les uns des autres en les communicant via Bluetooth. Dans le rapport, il est mis en évidence que l'identité du propriétaire du téléphone et que les informations personnelles ne sont pas nécessaires au fonctionnement de l'application : un simple identifiant unique par mobile est utilisé. Une liste de questions arrive :
Combien de personnes portent le téléphone d'un·e autre ? On peut donc en conclure que quand bien même l'identifiant est porté par un téléphone on identifie assez fortement la personne porteuse elle-même.
Quid aussi du fait qu'on oblige les gens à avoir le bluetooth allumé en permanence alors que d'une part, cela peut poser problème en terme de sécurité et d'autre part, que cette technique est utilisée par les professionnels du marketing pour nous suivre à la trace ?
En plus de cette efficacité non-prouvée, le rapport souligne d'autres problèmes comme le faux sentiment de sécurité qui en découle :
Une personne peut se trouver dans une zone infectée mais sans qu'un téléphone équipé ne soit présent (le risque est là mais l'application ne sert à rien)
L'anxiété générée due au fait que nous pouvons être notifié à tout moment lors d'une possible infection.
Fadettes et backtracking
Avant même l'utilisation d'applications mobiles, il a déjà été envisagé de tracer les personnes via leur opérateur mobile : en requérant les factures détaillées (fadettes), mais aussi l'historique de géolocalisation enregistré par les antennes relais (bornage). C'est ce bornage qui permet le fameux « backtracking ».
C'est le cas entre autres en Allemagne ce qui a suscité un tollé. L'idée d'une application exploitant le bluetooth émerge alors, avec l'aide d'autres partenaires Européens.
Un des critères d'acceptabilité serait de la rendre open-source, le code serait donc consultable par toutes et tous. Quand bien même l'application serait open-source, ça ne la rendrait pas plus acceptable. Ce genre d'outils rejoint la longue liste des dispositifs techno-solutionistes très dangereux du point de vue des libertés publiques et individuelles. Les bénéfices sont douteux et les menaces pour la population bien réelles.
Le rapport ajoute que ce genre d'applications ne serait efficace que couplé avec des tests de dépistage massif, ce qui est attendu depuis le mois de janvier en France.
La question du consentement
Se pose aussi la question du libre consentement d'avoir nos données traitées et nos vies tracées :
Que restera-t-il comme activité libre pour les personnes refusant légitimement d'être équipées d'un tel dispositif ?
Comme les lois sécuritaires du terrorisme ont servi à assigner à résidence des militants écologistes, l'urgence sanitaire ne permettra-t-elle pas de confiner à demeure des groupes politiques, syndicaux, de croyance, sexuels ou autre ?
Quelles sont les garanties sur la fin de mise en place de ce dispositif ?
Existe-t-il un contre-pouvoir pour surveiller la mise en place de ce dispositif ?
Quelles seront les garanties de voir désinstallée cette application après la crise sanitaire ?
Comment garantir que la finalité n'évoluera pas dans le temps ? (dérive étatique pour confiner des personnes sous prétexte sanitaire en fonction de leur sensibilité politique, de croyance, sexuelle...)
Ce qu'on en a retenu
Les moyens techniques sont déjà là, il suffit de les exploiter de façon plus importante qu'aujourd'hui, notamment en ajoutant des passerelles entre les acteurs privés qui collectent ces informations et l'État.
Pour fonctionner, de nombreuses applications mobiles récupèrent et stockent les coordonnées GPS de
leurs utilisateurs.
Il en va ainsi d’applications populaires, telles que GoogleMaps, Waze, Facebook, Instagram, Whatsapp
ou encore Lime.
Les historiques ainsi constitués par les applications les plus utilisées peuvent ainsi être agrégés
et anonymisés pour témoigner de mouvements de population à l’échelle d’un continent, d’un pays,
d’une ville ou d’un quartier.
− Citation issue du rapport, page 11
La question des libertés individuelles, de libre circulation et de rassemblement passe très au second plan en raison de la gravité de la situation sanitaire. Nous sommes face à de simples « promesses » d'utiliser ces dispositifs uniquement pour notre bien. L'Histoire, y compris récente avec l'intégration dans le droit commun de l'état d'urgence lié au terrorisme, nous démontre qu'on ne doit pas faire confiance à ces discours, et que ces outils de contrôle social continueront très probablement à être utilisés après la crise actuelle.
Pour l’Etat, l’enjeu de données fiables et détaillées sur les mouvements de population est double :
A l’échelle nationale et régionale : Adapter par anticipation les capacités médicales, sociales
et sécuritaires en fonction du nombre réel de personnes présentes à un endroit donné.
A l’échelle d’un quartier : Détecter les espaces publics anormalement fréquentés en temps de
confinement pour permettre d’adapter localement les réponses sociales, sanitaires et sécuritaires.
− Citation issue du rapport, page 6
Nous savons également qu'avoir un discours qui ne va pas dans le sens de plus de sécurité est difficilement audible. C'est déjà le cas dans un contexte terroriste, c'est encore plus vrai lorsqu'il s'agit de santé ou de vies à sauver.
Il faut des moyens de se protéger (des masques, du gel hydro alcoolique et du savon)
Il faut une prise de conscience que chaque geste d'hygiène contribuant à retarder le virus donne plus de chances à nos hopitaux de pouvoir suivre la cadence
Il faut plus de moyens pour l'hôpital public
À la lecture de ce rapport, on peut voir que la peur semble tout pouvoir justifier. En particulier, que peut-on opposer lorsqu'il s'agit de sauver des vies ? Pour autant, il n'est fait mention nulle part d'une réelle efficacité de tels outils de contrôle sur la lutte contre la diffusion du virus.
Dans certains pays, des dispositifs étatiques de collecte et de traitement massif de données
sans consentement des utilisateurs ont été mis en place dans le cadre de mesures
exceptionnelles. L'efficacité réelle de ces dispositifs reste à ce jour mal évaluée.
− Citation issue du rapport, page 4
Nous avons également remarqué l'utilisation de nombreux éléments de langage destinés à aseptiser la réalité, par exemple :
La Chine, Taïwan et la Corée du Sud exploitent de nombreux leviers technologiques, parfois
avec succès, mais en questionnant les libertés.
− Citation issue du rapport, page 2
Des questions sur la réalité de l'anonymisation des données restent en suspens. Ainsi, dans le cas de l'utilisation via bluetooth, sachant que chaque téléphone a un référent unique, comment garantir que les données ne seront pas liées à une personne physique ? En outre, l'anonymisation des données de géolocalisation est aussi questionnable : la géolocalisation dit où nous habitons par exemple. De même, l'utilisation de détection, en champs proche, de deux appareils permet, en partant d'un téléphone donné, de savoir à quelle distance probable se trouvent leurs porteurs (un appareil croisé il y a 10 minutes est forcément proche de l'appareil observé, par exemple).
Telles que présentées par nos gouvernants et relayées par les médias, ces solutions de pistage semblent rencontrer un large écho favorable auprès de la population. Comment penser autrement lorsqu'elles sont présentées comme l'unique solution viable pour sortir du confinement ? Il est probable que plus le temps passe, plus la population se saisira de la première solution à portée de main pour se déconfiner, sans réflexion préalable.
C'est pourquoi il convient de défaire cet argumentaire fallacieux et orienté, en expliquant que d'autres solutions peuvent permettre de sortir de cette situation.
Sachez qu'entre le moment de notre arpentage et maintenant, Google et Apple on annoncé qu'ils allaient unir leurs efforts avec une techno"solution" commune...
Pour approfondir sur ce sujet, vous pouvez lire l'éditorial de Serge Halimi qui permet de comprendre dans quoi cette volonté de tracer les populations s'inscrit, quelles sont les extensions possibles et aussi d'apprendre que ce genre de dispositif, mis en place lors de moments particuliers, restent toujours après que ces événements soient passés. Ce sont donc des menaces durables une fois qu'elles sont là.
Nous avons, au cours de cet arpentage, parlé des ouvrages suivants :
la stratégie du choc de Naomi Klein (existe aussi en vidéo) - parce que cet ouvrage résonne encore plus dans la période actuelle
Face à l'épidémie de COVID-19, limiter temporairement les contacts physiques nous demande de nous organiser collectivement (cours, réunions…) à distance, par Internet notamment.
À l'instar de framasoft, qui subit une grosse affluence ces jours-ci, des bénévoles de FAImaison ont mis en place quelques outils de télé-coopération en accès libre et gratuit.
Ils s'utilisent gratuitement, dans le navigateur, sans rien installer, et quel que soit le système d'exploitation (GNU/Linux, Windows, OSX, Android, iOS…).
EDIT du 6 Avril : nouvel outil : mumble !
Les 4 outils sont…
1. BigBlueButton : conférences et cours à distance
Permet une visio-conférence avec un·e maître·sse de cérémonie et un « tableau » central, partage d'écran, mise en place de sondage, prise de notes collaborative, enregistrement de la présentation. BigBlueButton fonctionne aussi sur mobile depuis le navigateur.
Notre serveur est dimensionnée pour tenir une vingtaine de conférences en parallèles avec 2 à 10 participant·e·s par conférence.
Mémo pour télétravail (libre), chez Framasoft (encore !). Pleins de conseils, à la fois niveau logiciel que bonnes pratiques pour être efficace, gentil et ne pas se cramer en télétravail…
Le Groupe de Soutien en cas de Crise Numérique (GSCN) a été créé par des personnes bénévoles, il offre son aide aux acteurs locaux stratégiques (pharmacies, écoles, mairies, ...) pendant le confinement.
Les FAI membres de la FFDN ont reçu une sollicitation amicale de la Direction Centrale de la Police Judiciaire visant à favoriser une collaboration. En gros, l’idée est de faciliter le travail de la police en identifiant une personne à contacter pour obtenir des renseignements et en recensant les catégories de données disponibles pour chaque utilisateur.
FAImaison, comme la plupart des autres membres de la FFDN, choisit de ne pas répondre à cette demande. Sans doute que les opérateurs commerciaux n’ont pas eu les mêmes précautions...
Pour une présentation complète du sujet, nous vous conseillons l’article de Neutrinet (et en plus, c’est drôle).
A compléter pour les plus courageux par l’article de La Quadrature du net sur l’action en cours devant la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), contre le régime français de conservation généralisée des données de connexion et loi Renseignement.